Deux auteures, une aventure commune
Avant de se lancer dans la création des Éditions Lo-Ély, Tricia Lauzon était enseignante de mathématiques, mais son cœur était déjà tourné vers l’écriture. Depuis son adolescence, elle dévorait les livres et rêvait de voir ses propres histoires un jour publiées. En décidant de se consacrer entièrement à sa passion, Tricia a développé un style unique, marqué par sa série Fantasy La descendance interdite, où trois femmes puissantes doivent sauver leur vie et leur peuple à travers plusieurs générations. Aujourd’hui, elle se réinvente avec une nouvelle série de suspense pour adolescents, en collaboration avec son amie et auteure Julie Cyr.
Julie Cyr a fait ses débuts dans le monde littéraire avec des albums jeunesse, partageant ses histoires avec les plus jeunes. Son engagement dans le milieu littéraire et ses rencontres enrichissantes l’ont poussée à explorer de nouveaux genres. Passionnée par le suspense et l’aventure, inspirée par les livres Frissons de sa jeunesse, Julie Cyr se lance maintenant dans une série jeunesse pleine de rebondissements. Cette nouvelle aventure est le fruit de sa collaboration avec Tricia Lauzon, offrant aux jeunes lecteurs des histoires palpitantes où l’action et le suspense se mêlent pour créer une expérience de lecture inoubliable.
Ensemble, Tricia Lauzon et Julie Cyr nous promettent une série captivante qui allie leurs talents uniques et leur passion pour l’écriture.
Pouvez-vous chacune nous parler brièvement du nouveau roman que vous allez publier lors du grand lancement d’automne, le 21 septembre prochain ? Qu’est-ce qui rend vos histoires uniques dans le genre de l’épouvante ?
TL : Quand Julie m’a envoyé une histoire où trois amis vivaient une situation épeurante, j’y ai vu une énorme possibilité pour toutes les autres histoires qui pourraient leur arriver. Avec l’accord de l’auteure, j’ai transformé son histoire en une série qui sera un coup de cœur pour les jeunes, j’en suis certaine.
JC : Les Supranormaux, ce sont trois amis inséparables : Gaby, Mika et Ava, qui, ensemble, vivent des aventures entourées de personnages mystiques et épeurants. Inspirées des Chairs de poule et des Frissons, nous voulons offrir aux jeunes friands d’horreur une série qui leur est entièrement dédiée. La particularité est que chacun des héros aura son auteur propre. De mon côté, j’écris le personnage de Gaby, alors que Tricia écrit pour Ava. Prochainement se joindra à nous un autre auteur qui, lui, sera le grand manitou de la vie de Mika. Et qui sait, peut-être que d’autres personnages s’ajouteront par la suite !
Vous avez toutes les deux des parcours littéraires distincts. Julie, vous avez écrit des albums jeunesse, tandis que Tricia, vous êtes connue pour vos histoires d’amour fantastiques. Qu’est-ce qui vous a motivées à vous tourner vers le genre de l’épouvante pour vos prochains romans ?
JC : Personnellement, j’adore écrire pour les enfants, c’est un public dont la réaction est sans limite. Ils aiment ou ils n’aiment pas. Puis, dans les salons et les marchés, je me suis rendu compte que les jeunes de 12-13 ans veulent eux aussi de l’horreur. Ils sont attirés par les couvertures les plus épeurantes sur la table. J’ai donc uniquement voulu leur offrir ce qu’ils demandent. C’est pour ça qu’on écrit, pour leur faire plaisir.
TL : Effectivement, ma première série était de la Fantasy romantique et mon livre paru cet automne, une romance contemporaine avec des vies antérieures. Mais j’ai aussi dans ma banque de sujets à écrire : du policier, du science-fiction, d’autres fantastiques et d’autres romances. Disons que je ne me limite pas à un style et que je laisse les portes ouvertes. Et c’est ce qui est arrivé quand la série Supranormaux m’est tombée dessus. Je DEVAIS y participer !
Quelles ont été vos principales sources d’inspiration pour écrire dans ce nouveau genre ? Y a-t-il des auteurs ou des œuvres qui vous ont particulièrement influencées ?
JC : De mon côté, j’ai grandi avec les Frissons. Mais j’ai aussi connu les Chair de poule. Si moi j’avais de l’horreur et du suspense avec mes Frissons je sais que Chair de poule était mieux adapté à un lectorat plus jeune. C’est de cette série que je me suis donc inspirée.
TL : J’adore regarder les émissions avec des créatures surnaturelles ou de la magie. Je me suis dit que nous pourrions nous adapter pour les jeunes qui veulent avoir un petit frisson à la lecture.
Quels défis avez-vous rencontrés en écrivant une histoire où le danger est si omniprésent ? Comment avez-vous équilibré suspense et développement des personnages ?
JC : Le plus difficile est de faire peur aux jeunes sans les traumatiser. La ligne est mince. Tu dois les garder en haleine, mais ne pas leur faire faire de cauchemars. Les trois personnages sont bien différents les uns des autres et le fait que chaque auteure ait son personnage propre, ça permet que chaque livre se concentre sur le développement d’un héros en gardant la ligne directrice des deux autres.
TL : Je suis d’accord avec Julie. En temps normal, je suis seule juge de mes écrits. Mais là, il y a des personnages qui ne sont pas complètement les nôtres. Donc, quand j’écris un passage, je vérifie auprès de Julie si c’est bon avec la nature de son personnage, et elle fait de même avec le mien.
Comment avez-vous adapté votre style pour répondre aux attentes d’un public plus âgé pour Julie, et plus jeune pour Tricia, tout en restant fidèles à vos voix littéraires ?
JC : Personnellement, je ne sais pas trop quoi répondre, je n’ai pas senti que je devais m’adapter. J’ai écrit comme je le fais toujours en me concentrant sur mon histoire et à qui elle est destinée. Le reste se fait tout seul.
TL : Même chose ! L’idée avançait toute seule et, fidèle à mes habitudes, je me suis laissée immerger dans l’histoire et ce sont les personnages qui ont fait tout le reste. Je n’ai que transcrit l’histoire qui avançait comme un film dans ma tête.
Que souhaitez-vous que les lecteurs de 10 ans et plus ressentent après avoir lu vos romans ? Y a-t-il un message ou une réflexion particulière que vous espérez susciter ?
TL : L’histoire d’amitié qui lie les trois amis malgré leurs nombreuses aventures. Et peut-être, quelques fois, une réflexion individuelle sur ce qu’eux auraient fait à la place du personnage. Seraient-ils retournés dans une forêt pleine de dangers pour assouvir leur curiosité ?
JC : Je vais être plate, mais non je n’ai pas de message à leur passer. Je veux juste qu’ils passent un bon moment à lire. Des messages et des morales, ils en reçoivent toute la journée à la maison et à l’école. Là je ne veux que les faire décrocher et se plonger dans un monde où on ne sait pas ce qui se cache au coin de la rue. Un monde d’aventure et de suspense !
Julie, la bête aux yeux jaunes, semble très importante dans votre roman. Comment l’avez-vous imaginée pour qu’elle soit si terrifiante ?
JC : À 12 ans, je vivais à la campagne sur une rue où il n’y avait à peu près que moi et mes cousins qui y vivaient. On passait nos soirées à jouer dans le bois et à se faire des peurs. Je n’ai que plongé dans mes souvenirs pour me rappeler ce qui me faisait pousser des cris de frayeur 😉
Tricia, le protagoniste semble se retrouver dans une situation désespérée après avoir été sauvé une première fois. Pourquoi avez-vous choisi de le replonger dans cette situation risquée ?
Parce que pour être honnête, c’est ce que j’aurais fait ! Ha ha ! En plus, je tiens à ajouter que le camping où se produit l’aventure, c’est un camping où j’allais à cet âge-là : 10-12 ans. J’avais le goût de l’aventure à cet âge-là, et je suis certaine que les lecteurs qui liront notre série en ont également l’envie, parce qu’honnêtement, quand on est jeune, on est invulnérable. N’est-ce pas ?
Pensez-vous continuer à explorer le genre de l’épouvante dans vos prochains projets littéraires, ou envisagez-vous de revenir à vos genres d’origine ?
JC : Jessy sera toujours mon bébé, vais-je lui faire revivre d’autres aventures un jour ? Seul l’avenir nous le dira, mais pour le moment j’aime bien le monde que nous créons et je veux lui donner autant d’amour que j’ai donné à Jessy. Je ne veux pas me mettre de limite, je veux laisser ma plume décider.
TL : Disons que j’ai sur le feu plusieurs histoires, dont le 3e tome de cette série et une autre série fantastique. À voir vers où je vais aller… Tellement de possibilités!!
