Entrevue de Justine Fortin – Auteure

Entrevue de Justine Fortin – Auteure

Dès l’école primaire, Justine s’évade dans son univers en écrivant des romans. L’écriture, la lecture et la littérature la passionnent donc depuis toujours. Elle adore également les sciences humaines, c’est pour cette raison qu’elle se spécialise en psychologie. Actuellement étudiante au doctorat dans ce domaine, elle dépeint, par sa passion et à travers sa plume, sa future profession.

En 2019, elle décide de réaliser un de ses rêves : publier son premier roman. En novembre 2023, elle participe pour la première fois au Salon du Livre de Montréal avec les Éditions Lo-Ély.

Plongez à nouveau dans l’univers de Monstres, cette fois-ci auprès de Dre Flamant.

 

En 2020, vous avez publié un premier roman avec les Éditions Lo-Ély, Monstres. Qu’est-ce qui vous a inspiré cette histoire?

Ma passion pour la psychologie. Dans chaque personnage, j’ai tenté de montrer une profondeur qui représentait mes passions. Par exemple, j’ai une grande admiration pour les gens qui s’enrôlent dans l’armée, ce qu’un de mes personnages fait. J’ai toujours eu une fascination pour les sirènes, ce qui est central pour l’un de mes personnages également. J’ai vraiment eu du plaisir à écrire tout ce qui me passionnait et à le rassembler dans un seul roman.

Le 21 septembre prochain, une nouvelle histoire de votre plume sera présentée lors du grand gala d’automne des Éditions Lo-Ély. Pourriez-vous nous en révéler un peu plus sur Monstres : Dre Flamant?

J’ai reçu des demandes de mes lecteurs et lectrices sur le fait d’écrire une suite. Pour ceux qui connaissent la fin du roman, je trouvais cela très difficile à faire. Cependant, je voulais sensibiliser les gens aux différents types de thérapie qui existent, d’où est venue l’idée de partager l’histoire de Dre Flamant. Elle est très différente de Dr A. Gaston, autant dans son style d’intervention auprès de ses clients, mais également dans les enjeux auxquels elle fait face. J’aime bien montrer que ce n’est pas parce qu’on est psychologue qu’on n’a aucune difficulté dans notre vie personnelle. Le mystère est encore central à l’histoire, mais prend une place bien différente. Je souhaitais préciser aussi que ce roman n’est pas une suite au premier!

Quels défis avez-vous rencontrés en écrivant ce nouveau roman?

Le plus grand défi a été de retrouver la même profondeur auprès des clients alors que Dre Flamant fait de la « thérapie brève ». Elle est donc limitée à un nombre maximal de rencontres avec ses clients, ce qui est différent de Dr A. Gaston qu’on suivait dans Monstres. Un autre défi a été de vouloir satisfaire mes lecteurs et lectrices, donc à plusieurs reprises, je sentais que le roman ne serait pas à la hauteur, mais j’ai confiance que l’histoire de Dre Flamant mérite d’être lue!

Avez-vous une méthode particulière pour maintenir le suspense dans vos récits?

C’est une bonne question. J’ai souvent un plan de l’histoire complète avant de commencer, ce que j’aime dans le suspense, c’est qu’on révèle des informations petit à petit dans le roman plutôt que de tout donner à la fin. Cela fait en sorte que le lecteur se sent un peu détective à son tour et tente de capter les mini détails qui sont laissés dans chaque chapitre. Je vous confirme qu’en écrivant Monstres et maintenant, Monstres : Dre Flamant, je m’assure que chaque chapitre révèle un détail important concernant l’enquête!

Pouvez-vous nous parler de votre processus de recherche, surtout concernant les aspects policiers?

J’ai beaucoup discuté avec des amies qui sont policières ou avocates pour comprendre comment ça se passe normalement quand un meurtre se déroule dans un district et les éléments qui sont considérés comme légaux. Ensuite, je lis beaucoup sur les sites gouvernementaux pour renforcer la crédibilité de l’histoire. Toutefois, mon expertise est la psychologie, ce qui fait en sorte que j’aime me laisser une marge de manœuvre pour aller dans la fiction. Certains éléments du roman ne sont pas réalistes et je les ai maintenus en toute connaissance de cause!

De toutes les histoires que vous avez publiées, y en a-t-il une qui a été plus difficile qu’une autre à réaliser? Pourquoi?

Je dirais Monstres : Dre Flamant! Tout simplement, parce que même si ce n’est pas une suite à Monstres, j’ai l’impression qu’il y a des attentes de mes lecteurs. C’est une pression personnelle que je n’avais pas en écrivant Monstres et Folies du cœur.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut écrire dans les genres psychologique ou policier?

Je conseillerais de discuter avec des gens qui sont dans le même domaine! Je conseillerais aussi de se mettre dans la peau des personnages, je trouve que ça aide pour comprendre leur psyché, même si le personnage ne pense pas comme vous!

Que souhaitez-vous que les lecteurs retiennent de votre nouveau roman?

J’aborde plusieurs nouvelles thématiques, dont le cycle d’une relation toxique. Je sais que ça arrive souvent et c’est difficile de s’en sortir, mais j’ai tenté de bien montrer les patterns associés à ce genre de relation. Un peu comme avec Dr A. Gaston, à qui on a envie de crier dessus pour qu’il se réveille (il faut le lire pour mieux comprendre, haha), on a envie de faire la même chose avec Dre Flamant. J’aime montrer que l’évidence est frappante quand on est un observateur absent, mais en santé mentale, c’est difficile d’enlever ses propres œillères pour voir la vérité. Un autre élément qui pourrait être à retenir est le fait qu’il existe plusieurs types de psychothérapie, dont la thérapie brève (limitée dans le temps) que Dre Flamant effectue.

Est-ce qu’une de vos histoires a subi des changements significatifs depuis sa première ébauche?

Folies du cœur! Sans révéler trop de détails pour ceux et celles qui souhaiteraient le lire, je dirais que j’ai eu à ajouter deux à trois chapitres à la fin pour que vous ayez accès à la version finale!

Travaillez-vous actuellement sur de nouveaux projets autres que Monstres  : Dre Flamant?

Oh que oui! Ma tête est remplie d’histoires qui attendent impatiemment d’être racontées. J’espère de tout cœur pouvoir vous présenter ma prochaine histoire dans les deux prochaines années. C’est jusqu’à présent, l’histoire qui m’aura pris le plus de temps à écrire! Je vous invite à me suivre sur les réseaux sociaux pour en connaître plus!

Comment avez-vous connu les Éditions Lo-Ély?

Durant la pandémie, j’ai participé à un Salon du livre en ligne où j’ai vu Tricia Lauzon discuter de sa nouvelle maison d’édition! J’ai adoré son énergie et sa passion pour les auteurs québécois et je me suis dit que c’était enfin ma chance!